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Cahier Suster-Dugo
25 décembre 2006

Trou cinq

Non, je ne suis pas à l'aise à ce moment-là. C'est comme si quelque chose s'était arrêtée dans ma vie et je ne pourrais pas voir la sortie. Et penser que cela pourrait être une chose tellement belle, tellement extraordinaire... Et que, malgré cela, toute l'histoire puisse me faire souffrir de cette façon...

Les vacances de l'hiver sont arrivées et je me suis retiré de la vie courante pendant quelques jours. Je suis allé dans la neige, comme beaucoup de monde. Mais dans un endroit où ils vont seulement les gens un peu fous comme moi, qui aiment s'écarter du bruit de ces jours, de la luminosité fausse de ces fêtes tellement exagerées, où beaucoup de monde accepte devenir trompé par la même vie.

J'ai cherché une petite maison qui est, en réalité, une belle chambre d'hiver, chaude, agréable, simple, comme les choses que j'aime normalment. Ce que je fais c'est de me promener dehors pour ramener la fraîcheur du jour et avoir de l'oxygène dont j'ai besoin de temps en temps. Après, je me rapproche des bouquins que j'ai emmenés pour m'accompagner un peu, je les caresse doucement, pour voir quel est celui qui va me tenter mieux, m'attirer avec plus de force. Et je le prends. En autre cas, je regarde les bouquins qu'il y a dans la maison, pas beacucoup mais attractifs précisement par leur singularité.

Quelques fois c'est le moment des pensées, des rêves. Je laisse marcher mon imagination à travers le passé, le présent et le futur qui se place devant ma tête en ce moment. Tout est bienvenu. Mais il y a des sujets qui se mettent devant moi sans pouvoir être enlevés. Et cela arrive à m'embêter un peu, parce que là je pourrais dire que je ne peux rien faire. Cela constitue une obsession qui me poursuit tout le temps.

Et ce n'est ni utopie ni même pas irréalité qu'elle est presque tout le temps juste en face de moi. Sinon elle, son odeur, sa silhouette, ses brefs mots, sa belle figure, ses yeux, ses beaux yeux un peu partout, la trace de sa main sur mon épaule, ses embrassements, ses serrements incontrôlés du dernier jour, toute elle, elle toute, partout.

Parfois je me calme et je me concentre dans les petites choses que je fais tous les jours: me promener, lire, penser et écrire un petit peu. J'ai du mal à faire ces choses parce que de diverses possibles solutions veulent m'envahir, mais j'essaie de les arrêter brusquement pour ne pas me tourmenter trop. Et finalement et péniblement j'arrive à passer ce jours un peu concentré, un peu à faire ce que j'aime bien, à regarder par la fenêtre la blanche beauté du paysage, qui m'offre de la sérénité, un peu pour m'aider, un peu pour être avec moi dans ces moments tellement particuliers.

Tout cela est un plaisir. Et elle aussi c'est un plaisir. Mais je voudrais bien la laisser reposer et qu'elle, sa pensée, sa face, ses yeux puissants et tous les souvenirs qui sont constamment autour de moi me laissent aussi me reposer un peu.

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